Une demande croissante, mais une atteinte à la qualité du miel
En France, la consommation de miel est en constante progression. En 2020, les Français ont consommé environ 40 000 tonnes de miel, tandis qu’en 2021, cette consommation a dépassé 45 000 tonnes, soit une augmentation de plus de 12 % en un an. Mais cette popularité attire aussi des pratiques douteuses, on estime qu’en France, à peine 20% des miels seraient de « vrais miels » sans ajout ni altération, selon une enquête de la Commission Européenne.
On distingue trois grandes catégories de pratiques qui altèrent la qualité du miel :
Les mélanges de miels étrangers : Ils manquent parfois de traçabilité, affichant souvent la mention vague « mélange de miels UE et non-UE ». En 2022, la DGCCRF a signalé que les miels importés étaient les plus sujets aux fraudes. Leur transport longue distance augmente aussi leur empreinte carbone.
Les fraudes : Il existe une pratique frauduleuse qui vise à couper certains miels avec des sirops de glucose, comme le sirop de betterave ou de riz, pour augmenter le volume à moindre coût. En 2023, la Commission européenne a révélé que 46 % des miels importés en Europe étaient frauduleux. Ces ajouts modifient la composition du miel et trompent le consommateur.
Les miels industriels : Chauffés à haute température (souvent au-delà de 60°C), ils peuvent perdre leurs enzymes, vitamines et propriétés antibactériennes. L’INRA confirme que cette transformation altère la qualité nutritionnelle et les bienfaits du miel. Cette pratique vise à faciliter l’emballage et prolonger la conservation.
Voici un test à faire pour vérifier la qualité de votre miel :